Retrouvez ici l’expression des élus des différents secteurs géographiques de la Communauté urbaine. Les textes sont publiés sous la seule responsabilité des signataires. Ces textes sont également publiés dans le magazine du Grand Besançon.
octobre/novembre/décembre 2024
Les défis des documents d’urbanisme de demain, faisons confiance aux élus locaux
Les collectivités territoriales sont largement impliquées dans la mise en œuvre de la loi Climat et résilience du 22 Aout 2021. Chacun d’entre nous souhaite s’investir et se mobiliser face au changement climatique en agissant pour préserver les ressources naturelles, réduire nos consommations énergétiques lutter contre la pollution et l’émission des gaz à effet de serre et réduire notre empreinte sur les espaces naturels agricoles et forestiers par une réduction de nos consommations des terres agricoles et forestières. L’objectif à atteindre à l’horizon 2050 est celui du ZAN : Zéro Artificialisation Nette !
Les documents d’urbanisme des communes et intercommunalités devront se conformer à la trajectoire élaborée par le SRADDET : Schéma Régional, qui s’impose aux SCOT, schéma territorial, qui s’impose au PLUi… Les élus des collectivités territoriales ont bien des difficultés à adhérer à une politique de comptage de m² constructibles attribués ou retirés avec l’application d’un règlement uniforme sur l’ensemble du territoire Grand Bisontin. La connaissance fine de leurs communes avec leurs spécificités leur permet de proposer un développement harmonieux de leur territoire en préservant le cadre de vie des habitants. A la dernière commission du SCOT, son Président tentait de rassurer les membres de la commission en précisant que la qualité d’un projet d’urbanisme prévalait sur l’objectif comptable.
Faisons confiance aux élus locaux pour animer leur politique locale au plus près de leurs habitants par la différenciation et l’expérimentation afin de répondre au mieux aux besoins de leurs territoires. Ils pourront ainsi relever, en poursuivant la mise en place de solutions locales, les défis qui se présentent à eux pour mener à bien ce grand projet.
Catherine BOTTERON
Maire de Châtillon-le -Duc
Conseillère communautaire de Grand Besançon Métropole
En colère
Au moment où j’écris ces lignes, c’est un peu la colère qui domine. Voilà que le ministre démissionnaire des finances, en poste depuis 7 ans, nous annonce qu’un nouveau dérapage du déficit du budget de l’Etat a été constaté. Celui-ci dépasserait les 5 % du PIB, un record !
Loin de moi l’idée de donner des leçons, ce n’est pas le lieu ici, mais mettre sur le dos des collectivités la responsabilité de cette glissade sans fin, c’est fort de café !
1) La dette de nos collectivités en % du PIB n’a pas varié depuis plus de trente ans.
2) Nos budgets sont obligatoirement votés en équilibre et nous dégageons une épargne nette positive qui couvre une partie de nos investissements (c’est particulièrement le cas pour GBM !). Une règle d’or vertueuse qui permet la poursuite de l’équipement du territoire. Rappelons-lui que nos collectivités réalisent 70 % de l’investissement public chaque année.
3) Enfin, c’est sûr, nos dépenses d’investissement progressent toujours dans le dernier tiers du mandat des élus locaux qui se trouvent en phase de réalisation de leurs projets.
Non, il n’est pas nécessaire d’être expert en finances publiques pour savoir que c’est le budget de l’Etat qui dérape, et lui seul, avec une dette de plus de 3150 Milliards et un remboursement annuel des intérêts de la dette de l’ordre de 50 Milliards !
En écrivant ce texte, et en me remémorant ces chiffres, je me disais que la rentrée budgétaire pourrait nous apporter quelques mauvaises surprises mais je me trompe certainement …
Patrick AYACHE
Maire de Pirey
Conseiller communautaire de Grand Besançon Métropole
Biodiversité… pas pour les urbains
En 2006, dans le cadre d’un processus engagé par l’Etat, notre conseil municipal insistait afin d’élargir jusqu’à 75% du territoire communal, l’aire NATURA 2000. Ce fut fait.
En 2020, nous prenons connaissance de l’existence d’une dotation biodiversité. Mais ma commune comme nombre d’autres dans le département étant exclue du bénéfice, j’alertais le sénateur Longeot. Son action portait ses fruits et la loi de finances pour 2022 corrigeait cette anomalie. Ma commune et plus de 30 communes nouvelles dans le département accédaient à cette dotation (plus de 13 000 euros pour ma commune. Lorsque l’on a une DGF inférieure à 10 000 €, ce n’est pas rien).
Mais punition en 2024, la loi de finances du 29 décembre 2023 modifie les critères… et suppression de cette dotation pour ma commune. Cette loi de finances a défini que seules les communes rurales (au sens de l’INSEE) étaient éligibles.
Donc j’en conclus, que les communes urbaines ou péri-urbaines à coefficient INSEE urbain dont Montfaucon, ne sont pas concernées par la protection de la biodiversité. Quelle aberration !
NB : Ne baissant pas les bras… j’ai alerté tous nos parlementaires afin qu’ils prennent conscience de ce fait. Vivement la lecture de la loi de finances pour 2025 !
Pierre CONTOZ
Maire de Montfaucon
Conseiller communautaire de Grand Besançon Métropole
Un rayonnement Grand Bisontin, voire +
Le 18 juillet dernier a été inaugurée la Base de loisirs d’Osselle, totalement rénovée, avec des nouveaux bâtiments flambant neufs, intégrés dans un milieu naturel « Les Lacs d’Osselle ».
Créée dans les années 1980 sous l’impulsion des élus communaux, la Base n’a cessé de se développer pour devenir aujourd’hui un véritable attrait touristique de notre territoire. Attrait qui a pris de l’ampleur depuis que le site a été reconnu d’intérêt communautaire par le Grand Besançon qui en a pris la compétence en 2017, avec un programme de travaux de plus de 5 millions d’euros.
Les nouveaux équipements ont considérablement embelli le site : le poste de secours, le camping, le bâtiment multi-usages accueillant la billetterie, la salle de réunion et le restaurant ouverts toute l’année et issu de la collaboration entre deux restaurateurs bisontins, Messieurs Piguet et Rognon. De nouveaux aménagements sont prévus dans les années à venir.
La force d’un territoire c’est d’être en mouvement, de s’inventer et se réinventer pour offrir à ses habitants un meilleur cadre de vie et de nouveaux services. Je suis convaincue que le développement de cet atout touristique de qualité sera un plus pour notre territoire et particulièrement pour notre secteur Sud-Ouest.
Anne OLSZAK
Maire d’Osselle-Routelle
Conseillère communautaire de Grand Besançon Métropole
Majorité Municipale
Apaiser et réparer
Cet été, nous avons respiré et espéré. Les jeux olympiques et paralympiques nous ont fait vibrer et ont fait rayonner les athlètes français. Parmi eux, nous tenions à féliciter les résultats de nos sportifs grands-bisontins : Jean-Charles Valladont, Juliette Labous, Axelle Renard, Tessa Martinez, Laura Glause, Gwendoline Matos, Chloé Valentini… Bravo et merci pour ces émotions !
Cette parenthèse olympique ne parvient pas à dissiper les craintes et les doutes liés à la situation politique nationale, mais elle envoie un message clair : il est urgent d’apaiser et de réparer la société. Et pour cela, nous avons besoin de services publics. Partout, ils n’ont cessé de se dégrader. Les Françaises et Français, qui subissent directement cette dégradation, la déplorent très largement et l’ont clairement rappelé à l’occasion des dernières élections.
Donner vie aux services publics : c’est le choix que nous faisons à Grand Besançon Métropole. Pour se déplacer mieux tout en polluant moins, nous investissons dans les transports en commun, le tram va doubler sa capacité avec des nouvelles rames, les pistes cyclables et les parkings de covoiturage se développent, le tarif étudiant Ginko a baissé de moitié. Pour renforcer le lien social et améliorer le cadre de vie, nous soutenons plus d’une quarantaine de projets dans les quartiers populaires grâce au contrat de ville, nous avons mis en place un tarif dégressif de l’eau et avons augmenté les aides à la rénovation énergétique… Autant de services au public qui vivent grâce à des agents publics dévoués dont nous avons décidé d’améliorer les conditions de vie à travers un accord inédit qui permet, entre autres, une augmentation de 850 à 950 € par an des rémunérations des personnels les plus précaires.
Alors que le nouveau gouvernement pointe du doigt les collectivités et menace de les priver de moyens essentiels en imposant l’austérité budgétaire, vous pouvez compter sur nous pour défendre la nécessité de garantir nos financements afin de nous permettre de poursuivre le renforcement de nos services publics. Réparer la société en la rendant plus juste reste la seule voie pour apaiser durablement notre pays.
Anthony POULIN
Conseiller communautaire de Grand Besançon Métropole
Besançon, 6e meilleure ville étudiante de France !
Par une action déterminée, nous décrochons la 6e place des meilleures villes étudiantes de France sur 47 villes comparées. Un·e Grand·e-bisontin·e sur 8 est étudiant·e ou étudiant·e international·e, véritable source d’attractivité et de rayonnement à l’échelle nationale et internationale. Nous nous efforçons de les accueillir dans les meilleures conditions avec les riches événements culturels de rentrée et avec la prise en compte constante de la précarité étudiante, par la solidarité et à travers l’économie circulaire. Nous avons ainsi accompagné la création du Lieu de Vie Étudiant, d’une Épicerie sociale et d’une Ressourcerie, en s’appuyant sur l’écosystème dynamique des partenaires associatifs et institutionnels : CROUS, Université, Région…
Nous avons aussi beaucoup investi dans les 3 Campus, la Grande Bibliothèque Universitaire et d’Agglomération, la montée en puissance de l’école d’art ISBA, la baisse de moitié de l’abonnement étudiant des transports en commun. La recherche participe à la création d’entreprises à haute valeur ajoutée, nous accompagnons les laboratoires d’excellence, les incubateurs et finançons des contrats doctoraux dans différentes disciplines : Santé, Microtechniques…
Un investissement au service de notre jeunesse, de l’économie et l’emploi pour notre territoire !
Sébastien COUDRY
Conseiller communautaire délégué de Grand Besançon Métropole
Opposition Municipale
Economie locale : le grand flou
Le développement économique de Grand Besançon Métropole (GBM) est un enjeu majeur en lien avec les thématiques de l’emploi et de la valeur ajoutée qui sont si importantes pour la vitalité et l’attractivité de notre territoire.
Sur ce point, je me suis à plusieurs reprises exprimé en faveur d’un accroissement de nos zones d’activités économiques afin d’attirer de nouvelles entreprises en leur apportant des conditions idéales pour s’installer, et surtout en les accompagnant par la création d’un « guichet unique ». Ce développement économique irrigue tout le territoire et favorise son dynamisme. Il devrait donc être une priorité pour notre intercommunalité.
La réalité semble être toute autre. En effet, nous avons appris par voie de presse qu’un audit à 70 000 € aurait été diligenté sur l’organisation du service économique de GBM. Une procédure engagée sans même en informer les vice-présidents, qui semblent inévitablement ciblés pour leur pilotage. Une telle démarche interroge sur la gouvernance même de GBM. Les vacances successives du poste de directeur de ce service ne sauraient que nous conforter dans cette idée.
En réalité, le développement économique de notre territoire, au-delà de son pilotage politique remis en cause aujourd’hui, est régulièrement entravé par un urbanisme qui contraint, alors que son rôle devrait être de faciliter l’implantation de nouvelles entreprises. Cette politique, orientée idéologiquement, nuit à notre territoire et à ses acteurs.
Ludovic FAGAUT
Conseiller communautaire de Grand Besançon Métropole
Donner une nouvelle ambition économique à la zone d’activité des Auxons
13 ans après sa création, la zone d’activité des Auxons près de la gare TGV est quasiment vide.
On annonçait 3 500 créations d’emplois, il n’y en a aujourd’hui que quelques dizaines. Il est temps de faire le bilan et de prendre des décisions afin de lui offrir une nouvelle ambition.
– Je défends le changement de destination des parcelles disponibles pour permettre à des entreprises industrielles et artisanales de s’y installer, et non plus seulement les réserver au secteur tertiaire.
– Je défends la modification des horaires des navettes TER qui relient la gare TGV à la gare du centre-ville en passant par École-Valentin. Aujourd’hui, elles ne sont pas aux bons horaires pour les potentiels travailleurs intéressés.
– Je défends l’ouverture au covoiturage du parking de 1 000 places, construit par le Grand Besançon, aujourd’hui vide car l’accès a été bouché. Un gâchis d’espace et d’argent public.
Plus nous attendrons, plus nous laisserons passer des opportunités pour le développement économique du Grand Besançon.
Laurent CROIZIER
Conseiller communautaire de Grand Besançon Métropole