Les oiseaux sauvages risquent de contaminer l’avifaune domestique et notamment les poulaillers avec des conséquences économiques importantes.
Des mesures de prévention sont à mettre en œuvre pour maîtriser l’épidémie et des précautions sanitaires à adopter lors de la découverte de cadavres d’oiseaux.
Compte tenu de l’évolution défavorable de la situation sanitaire liée à l’influenza aviaire en France et en Europe, le niveau de risque influenza aviaire a été élevé de « modéré » à « élevé » sur l’ensemble du territoire métropolitain.
Depuis le 10 novembre, la protection des élevages de volailles est renforcée et les mesures de prévention sont généralisées.
Renforcement des mesures de biosécurité pour lutter contre l’influenza aviaire dans les basses-cours
Devant la recrudescence de cas d’influenza aviaire hautement pathogène en Europe dans l’avifaune sauvage et dans les élevages, en tant que détenteurs de volailles ou autres oiseaux captifs destinés uniquement à une utilisation non commerciale, vous devez impérativement mettre en place les mesures suivantes :
→ confiner vos volailles ou mettre en place des filets de protection sur votre basse-cour ;
→ exercer une surveillance quotidienne de vos animaux.
Tous les élevages de volailles non commerciaux doivent obligatoirement être déclarés à la mairie de leur commune – www.mesdemarches.agriculture.gouv.fr (Arrêté du 24 février 2006 – www.legifrance.gouv.fr)
Par ailleurs, l’application des mesures suivantes, en tout temps, est rappelée :
- protéger votre stock d’aliments des oiseaux sauvages, ainsi que l’accès à l’approvisionnement en aliments et en eau de boisson de vos volailles ;
- éviter tout contact direct entre les volailles de votre basse-cour et des oiseaux sauvages ou d’autres volailles d’un élevage professionnel ;
- ne pas vous rendre dans un autre élevage de volailles sans précaution particulière ;
- protéger et entreposer la litière neuve à l’abri de l’humidité et de toute contamination sans contact possible avec des cadavres. Si les fientes et fumiers sont compostés à proximité de la basse-cour, ils ne doivent pas être transportés en dehors de l’exploitation avant une période de stockage de 2 mois. Au-delà de cette période, l’épandage est possible ;
- réaliser un nettoyage régulier des bâtiments et du matériel utilisé pour votre basse-cour et ne jamais utiliser d’eaux de surface : eaux de mare, de ruisseau, de pluie collectée pour le nettoyage de votre élevage.
En savoir plus sur la gestion de cette crise sanitaire
À savoir :
Toute mortalité anormale en élevage professionnel ou non doit être signalée à un vétérinaire sanitaire ou à la direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP) : ddetspp@doubs.gouv.fr
En complément de ces mesures, la vigilance est renforcée sur la surveillance de la mortalité en avifaune. Toute découverte d’un oiseau d’eau trouvé mort (cygne, canard sauvage, poule d’eau…) ou de mortalités groupées d’oiseaux sauvages correspondant à la découverte d’au moins 3 cadavres d’oiseaux d’une ou plusieurs espèces sur un même site (sur un rayon d’environ 500m) et sur un laps de temps maximal d’une semaine doit être déclarée au service départemental de l’office français de la biodiversité (sd25@ofb.gouv.fr ou 03 81 58 39 65) ou à la fédération départementale des chasseurs (fdc25@fdc25.com ou 03 81 61 23 87) pour prise en charge.
Il est bien évidemment recommandé de ne pas toucher de cadavres d’animaux.
Il est également précisé que, pour les souches de virus détectées, aucun cas humain n’a été identifié à ce jour.
Ces mesures de prévention sont essentielles pour protéger les volailles domestiques d’une potentielle contamination qui aurait des conséquences désastreuses pour les échanges et exportations d’animaux vivants et de viandes de volailles. Il est nécessaire que chacun à son niveau demeure en alerte, prêt à intervenir