Grands projets urbains

Construire une ville qui répond à la fois aux questions du quotidien et aux enjeux globaux

Face à l’impératif de transition écologique, d’attractivité du territoire et de dynamisme d’une économie durable, la Ville de Besançon et Grand Besançon Métropole ont engagé une démarche de fond pour offrir un cadre de vie toujours plus résilient et solidaire. Une transition dans laquelle les choix d’urbanisme occupent une place centrale.

SAINT-JACQUES

Vue Saint-Jacques

Situé dans l’hypercentre bisontin, le site Saint-Jacques Arsenal a progressivement été libéré par le transfert des services de l’hôpital historique de la ville vers le pôle Jean-Minjoz. Ces emprises à réaménager représentent un ensemble de 7,3 ha qu’il s’agira d’ouvrir sur le centre ville. Un projet porté par la Ville de Besançon et la société publique locale Territoire 25 avec l’appui de l’Agence TER (paysagistes-urbanistes) et d’une équipe pluridisciplinaire (écologues, architectes, psychanalystes urbains, ingénieurs…).

Dans les années à venir, ce sont en effet 7,3 ha– soit 6 % des 1 022 ha de la Boucle – qui vont être réaménagés pour créer un « nouveau quartier de centre-ville » qui suscite intérêt et envie auprès d’une population très attachée à ce lieu. Tout en intégrant des impératifs de transitions écologiques et sociales, le site Saint-Jacques accueillera des logements et des activités (services et commerces) avec une répartition entre ces fonctions qui devrait être précisée, fin 2023, au terme de la consultation publique.
L’avant-projet devrait être finalisé à l’été 2024 et les premières livraisons sont attendues en 2026-2027. Il est d’ores et déjà acté que le volet « logement » répondra à tous les profils de ménages avec 20 % de logements sociaux, mais aussi des biens de standing, l’objectif étant de proposer une alternative aux familles projetant d’aller vivre en dehors du Grand Besançon.

L’enjeu majeur du projet est de créer une couture fine entre le site et le centre-ville avec, pour fil rouge, la volonté de faire entrer la nature au coeur de la Boucle. Dans cet esprit, le programme d’aménagement est pensé autour de la place donnée au végétal au sein des espaces publics du site. Ceux-ci couvrent une surface totale de 3 ha dont la cour d’honneur, la place Saint-Jacques et le futur jardin central, autour duquel se côtoieront bâtiments neufs et anciens (les réhabilitations démarreront en 2024).

L’aménagement des espaces extérieurs est également au coeur de la consultation publique qui a vocation à alimenter les réflexions sur le sujet (travail spécifique mené sur la biodiversité).
L’enjeu sera également de renaturer le sol, pour le rendre vivant, et de développer la végétation, depuis les strates basses jusqu’aux arbres, avec une palette d’espèces adaptées au changement climatique. La gestion des eaux pluviales se fera sur site avec un stockage dans un collecteur, puis leur rejet au milieu avec des débits régulés. Comme l’ensemble des réseaux primaires, ce collecteur sera déployé en 2024.
La question énergétique est aussi au coeur du projet avec la performance thermique des bâtiments et le raccordement du site au réseau de chaleur, étendu pour l’occasion.

Du côté de l’Arsenal, l’État mène actuellement une réhabilitation lourde des bâtiments de l’université, confortant ainsi le campus du centre-ville (4500 étudiants).
Outre des logements étudiants, le site Saint-Jacques accueillera aussi la Grande Bibliothèque, équipement culturel à rayonnement territorial ayant pour ambition le développement de la lecture publique. Elle réunira, sur 13 970 m² de surface de plancher, l’actuelle médiathèque Pierre-Bayle, la bibliothèque d’étude et de conservation. Piloté par Grand Besançon Métropole, ce projet – dont les travaux de construction démarreront au printemps 2025 pour une ouverture au public prévue en 2028 – s’inscrit dans la philosophie globale d’aménagement du site, en articulant neuf et ancien puisqu’il s’intègre au bâtiment Saint-Bernard, classé aux Monuments Historiques.

GRETTE-BRULARD-POLYGONES

Vue Grette-Brulard-Polygones

S’étendant sur d’anciens terrains militaires et des surfaces libérées par la déconstruction des grands ensembles des 408, le secteur Grette-Brulard-Polygones offre une page blanche urbanistique de 25 ha, le tout à 3 minutes du centre historique en tram. Sur cette emprise, totalement réaménagée à l’horizon 2034, la nature aura été redéployée avant même l’arrivée des premiers bâtiments et près de 4 ha d’espaces anthropisés « renaturés ». L’opération présentera ainsi un bilan positif en réponse à l’objectif « Zéro Artificialisation Nette » (ZAN).

  • augmenter les îlots de fraîcheur urbains, en confortant l’armature verte qui se déploie aujourd’hui entre le site et les masses boisées de la colline de Rosemont et du bois du Génie. Les terrains renaturés représentent ainsi plus de 50 % de l’emprise du projet urbain.
  • préverdissement en accompagnement des démolitions de grands ensembles. L’occasion d’expérimenter la création de sols vivants, résultant du mélange de déchets de chantier inertes et de 4 000 m3 de compost, aptes à recevoir le projet d’aménagement et préfigurant le futur parc de Grette.
    Ainsi, les plantations auront débuté leur croissance, dès avant l’arrivée des premiers habitants, fin 2026. Les premiers permis de construire sont attendus fin 2024 et le démarrage des constructions, mi 2025.
  • la gestion des eaux pluviales se fera in situ.
  • des parkings en silo seront implantés en dehors du terrain d’assiette des logements – une première dans un quartier résidentiel à Besançon –, afin de limiter la présence de la voiture sur l’espace public. Les mobilités douces seront au coeur des cheminements du quotidien et faciliteront la greffe avec les quartiers avoisinants.

Le corridor écologique s’étendant sur le quartier constituera un squelette de verdure autour duquel se composeront les divers éléments de la ville-nature. Il est ainsi prévu de créer quelque 600 logements dont plus de la moitié à prix maîtrisés – dans des immeubles de forme collective ou intermédiaire.
Une programmation participative avec les futurs résidents permet de recueillir leurs besoins en termes de typologie de logements, d’aménagement intérieur, d’espaces extérieurs privés et partagés, de commerces et d’équipements.

Outre son offre d’habitat, le quartier sera doté d’une résidence autonomie – pour environ 100 personnes âgées, mais aussi de rez-de-chaussée actifs qui accueilleront des surfaces commerciales ou des services de proximité : boulangerie, épicerie, pharmacie, crèche, etc.

ÉCO-QUARTIER DES VAÎTES

Projet s’étendant sur 23 ha, l’écoquartier des Vaîtes conciliera une offre de logements accessibles et la préservation de la biodiversité sur les milieux naturels et semi-naturels du site avec 12 ha d’espaces verts sanctuarisés.

Dans sa version actuelle, le projet met en effet la biodiversité au cœur de l’opération qui vise à répondre à un besoin d’habitat accessible à tous. Un juste équilibre entre nature et urbanité qui a été trouvé grâce aux travaux d’une conférence citoyenne et d’un groupe d’experts pour l’environnement et le climat.
Côté ville, le projet se donne pour ambition de favoriser l’interface avec le tram et de limiter ses développements urbains sur les franges des quartiers des Cras et des Chaprais. Il s’agit ainsi de créer entre 500 et 600 nouveaux logements, sans empiéter sur la nature environnante, l’atout majeur du site et qui le restera. Cette nouvelle offre répondra en particulier aux besoins des jeunes ménages et des familles.

  • accessibilité de l’habitat : la part de logements sociaux est ainsi fixée à 30 % et 15 % de l’offre sera abordable (de 10 à 15 % sous les prix du marché).
  • une construction bas carbone – matériaux biosourcés, énergies renouvelables… – sera mise en avant.

Le site accueillera également un groupe scolaire, au droit de la station de tram, une salle commune, deux stationnements mutualisés – l’un en silo, l’autre aérien, ainsi que des pistes cyclables.
Côté nature, le nouveau quartier sera connecté à la colline des Bicquey, grâce à de vastes espaces de nature, jardins, parcelles de maraîchage pérennisées, potagers, haies, boisements, noue, promenades …
12 ha de « nature ordinaire » aux Vaîtes, qui constitueront un noyau de biodiversité. Les zones humides, les hydrosystèmes et la qualité agronomique des sols seront naturellement préservés. De quoi faire de cet écoquartier un projet démonstrateur en matière de bienêtre et de bien-vivre, mais aussi un vaste îlot de fraîcheur et de verdure, ouvert à tous.

ÉCO-QUARTIER VAUBAN

On peut porter le nom d’un bâtisseur de forteresses et chercher à s’ouvrir sur la ville. Développé sur 7 ha libérés par l’Armée, l’écoquartier Vauban a, en partie, tombé son mur d’enceinte pour mettre l’accent sur l’habitat, la mixité urbaine, les liens intergénérationnels, les interconnexions avec les quartiers limitrophes… Le tout en offrant un nouveau parc public d’1 ha.

Lancé en 2014 à proximité directe du centre-ville, l’écoquartier Vauban verra la construction d’environ 865 logements, faisant la part belle à l’habitat dédié aux familles. À ce jour, 169 logements ont été réalisés – les premiers habitants sont arrivés en 2019 – et 173 sont en cours de construction. À cela s’ajoutent 105 T1 bis de la résidence Crous, ouverte à la rentrée dernière, 400 m² de bureaux (déjà achetés) et un commerce (Lidl) devant ouvrir en 2024. Sur le périmètre de la phase 1, l’aménagement du parc public, qui constituera une coulée verte traversant l’écoquartier, s’achève.

Portant sur un investissement d’environ 14 M€, le projet Vauban est exemplaire à bien des égards sur le plan environnemental et de la transition écologique :

  • déconstructions ont été stockés et réutilisés sur site (soit 1500 rotations de poids-lourds évitées).
  • Zéro rejet des eaux pluviales dans les réseaux, grâce à des bassins dimensionnés pour une pluie centennale et permettant des débits régulés vers une faille. L’opération a ainsi été lauréate de l’Agence de l’eau en 2014.
  • Une performance énergétique du bâti 20 % plus poussée que les réglementations en vigueur.
  • Chaque promoteur est tenu d’atteindre un objectif d’environ 40 % d’énergies renouvelables à l’îlot.
  • Une diversité en matière d’habitat avec 20 % de logements sociaux et 15 % de logements abordables.
  • Les modes doux privilégiés au coeur de l’écoquartier, par ailleurs desservi par un TCSP bus.
  • Une trame viaire connecte l’opération avec les quartiers environnants où les rues du Bougney, Querret et les abords du lycée Haag seront requalifiés entre 2023 et 2025.

ÉCO-QUARTIER VIOTTE

Dans le sillage d’un pôle multimodal reconfiguré autour du tram et de la rénovation de la gare SNCF, l’écoquartier Viotte sera le fruit de la reconversion d’anciennes friches, de part et d’autre des voies ferrées. L’enjeu de ce réaménagement, lancé en 2015, est de créer un quartier multifonctionnel et connecté sur la ville.

Au sud de la voie ferrée (2 ha), le projet Viotte s’articule autour d’un pôle administratif qui accueille aujourd’hui près de 800 agents de l’État, sur 15 000 m², et quelques 300 fonctionnaires de la Région sur un peu moins de 5 000 m². En complément à sa vocation tertiaire, l’écoquartier accueillera 1 500 m² de commerces et de services, ainsi que 120 logements dont une résidence services séniors. À la mixité fonctionnelle répond une mixité sociale avec 20 % d’appartements en locatif public et 15 % à tarifs abordables (de 15 à 20 % sous les prix du marché). Livrés en 2024 et 2025, ces logements présenteront une performance énergétique 40 % plus élevée que les exigences en vigueur.

  • l’ensemble des bâtiments de la partie sud couvriront 100 % de leurs besoins en chauffage et eau chaude, grâce à des énergies renouvelables (ENR).
  • l’écoquartier mobilise aussi la géothermie, une première à Besançon pour des immeubles collectifs.
  • aucun rejet d’eaux pluviales dans le réseau public. Les précipitations sont ainsi infiltrées dans les karsts du sous-sol, après rétention dans des bassins publics
  • l’ensemble des espaces extérieurs publics et privés du secteur Sud ont été désimperméabilisés.
  • un parking mutualisé de 320 places dessert l’ensemble des programmes et les alternatives à la voiture sont confortées grâce au pôle multimodal et aux modes doux.

Côté nord (1,1 ha), en contrebas et le long de la rue Bruand, le projet prévoit la création d’espaces verts, d’une quarantaine de logements (livraison en 2027), d’une maison médicale et d’une crèche de 60 berceaux répondant aux enjeux du bâtiment passif (livraison en 2026).
Là encore, les besoins en chauffage et eau chaude seront couverts à 100 % par les ENR. Les voiries seront requalifiées pour offrir aux modes doux des cheminements sécurisés.
De quoi renforcer les continuités à l’échelle de la ville.

HAUTS DU CHAZAL

Approuvée en 2000, la ZAC des Hauts du Chazal porte sur une surface totale de 45 ha dont une vingtaine restant à urbaniser. Cette opération d’ampleur vise à créer un quartier mêlant habitat et activités, notamment avec TEMIS Santé qui mobilise l’excellence du tissu biomédical bisontin avec le CHU, l’UFR Santé, l’EFS et le centre Bio Innovation comme éléments moteurs.

Mêler innovation médicale, parcs urbains, logements et activités tertiaires, tout en combinant densité et qualité d’usage, sont les lignes de force de l’opération des Hauts du Chazal.

  • Sur la partie déjà aménagée, près de 1 000 logements (dont 135 logements sociaux) ont été réalisés et 4,4 ha de terrains commercialisés pour des programmes d’activité (dont 600 m² de commerces).
  • À ce jour, il reste 6,7 ha de fonciers cessibles en activité et deux petites opérations d’habitat à bâtir. Des constructions sont en cours – IFPS, Espace Services Santé (Sedia), Centre d’enseignement et de soins dentaires –, d’autres sont à venir avec la délivrance d’un permis de construire pour un troisième bâtiment de RD Biotech.

Avec 14 ha, le gros des aménagements à venir se situe sur la partie nord-est de la ZAC avec un accent mis sur l’intégration paysagère des constructions entre deux poumons verts : le parc des Dolines et celui des Hauteurs. Le secteur est orienté vers l’habitat avec 300 logements individuels, intermédiaires et collectifs, majoritairement de petite taille et favorisant l’accession à la propriété. À noter la réversibilité possible de 4 grands lots permettant d’accueillir soit des logements collectifs, soit des activités biotech et tertiaires, notamment en lien avec le CHU.

En complément de la proximité du tram, le secteur nord-est sera maillé par des cheminements propices aux modes doux. Sur le périmètre, le stationnement sera pensé de manière à minimiser l’artificialisation des sols (mutualisation, intégration aux constructions…). Dans cet esprit, les parcelles resteront à dominante végétale et arborée. Les eaux pluviales seront infiltrées dans les dolines et les noues. Côté énergétique, les futures constructions seront raccordées à une extension du réseau de chaleur. Sur la phase « nord-est » de l’opération, les premiers permis de construire sont prévus en 2026 et les nouveaux habitants attendus pour 2027.

NPRU PLANOISE – MOBILISATION RENFORCÉE POUR UN JARDIN D’EXCELLENCE NUMÉRIQUE

Un territoire prioritaire de la Politique de la ville labellisé « ÉcoQuartier » par l’État

Dans cet univers a priori très minéral, on est vite surpris par une végétation omniprésente au sein et autour du site. Une dimension qui sera confortée dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU) et au travers des 20 engagements du référentiel ÉcoQuartier. L’idée majeure est de reconstruire la ville sur elle-même, en lien avec les enjeux de Zéro Artificialisation Nette.
S’étalant sur la période 2019-2029 et doté de 180 M€, le NPNRU de Planoise se compose d’une série d’opérations visant à :

  • la rénovation thermique des bâtiments et à l’adaptation des espaces publics au changement climatique : réduction des surfaces minérales, meilleure infiltration des eaux pluviales, déploiement du végétal…
  • co-construire avec les Planoisiens de nouveaux espaces de vie, répondant aux enjeux du XXIe siècle : la production d’énergie ; un travail en cours sur l’agriculture urbaine ; la production de matière grise par l’installation de formations, de startups et d’entreprises…

Le quartier est aussi lauréat de l’Appel à Manifestation d’Intérêt “Engagés pour la qualité du logement de demain“. Porté par la Ville, Néolia, Brigitte Métra & associés et l’entreprise de construction bois Simonin, celuici permettra la réalisation de 31 logements de qualité, abordables et activant la filière bois et les matériaux biosourcés. L’ensemble comprendra des maisons de ville et des logements intégrés dans un immeuble collectif dont le rez-de-chaussée accueillera une crèche conventionnée.

Un territoire de projets

carte des projets urbains et calendrier des travaux

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